Une ballade dans Qinghua

Chose promise, chose due, ce week-end je me suis offert une ballade à vélo dans Qinghua. Pourquoi à vélo? Et bien parce que Qinghua (ou Tsinghua selon l’ancienne orthographe) est l’une des plus grandes universités de Chine, et sûrement l’une des plus anciennes aussi. Avec Beida sa prestigieuse voisine littéraire, elle forme depuis 1911 l’élite de la nation chinoise. Située au nord de Wudaokou, sa taille est sans comparaison avec la petite BLCU.

L’œil expert comprendra alors en quoi Wudaokou est un quartier universitaire et pourquoi les chinois du coin ne lèvent même plus un sourcil en voyant passer un étudiant étranger. Ce qui est intéressant dans tout cela c’est qu’avant même de rentrer sur le campus, on devine que l’endroit n’est pas commun. Lorsque l’on arrive à l’entrée de cette ruche en ingénieurs, mathématiciens et autres grosses têtes, on ne peut louper la présence de grands buildings de verre. Google, Microsoft, Sun microsystem… ils sont tous là, en première ligne de ce pôle de connaissance, près à aller chercher les jeunes diplômés directement à la sortie des cours. Nous à la BLCU, c’est à peine si on a une entreprise de traduction perdue dans les lotissements du coin!

      



Mais enfin revenons à nos moutons et rentrons dans le vif du sujet: Qinghua. Personnellement et avec ma courte expérience je suis toujours assez surpris de cette ambiance si particulière qui se développe au sein des universités. C’est comme si les universités vivaient une vie à part dans la ville. Elles se développent, se créent une histoire, prennent en puissance au fil des années, se tissent des réseaux de relations qui font d’elles des lieux presque inclassables. Qinghua illustre bien cette particularité avec son mélange de moderne et d’ancien, de nature et de béton, son identités si particulière que l’on peut percevoir à chacun des coins de ses rues. Ici les bâtiment peuvent être récents et d’une imposante architecture communiste, ou plus anciens et entièrement construits en briques. Les parcs sont grands, beaux, entretenus mais avec une impression tenace de vécu et d’histoire. Les lacs ont par exemple été bien malgré eux les premiers témoins des suicides de nombreux intellectuels persécutés pendant la révolution culturelle, et qui préféraient la noyade à l’humiliation publique. De nombreuses statues rappellent aussi la présence de grands poètes ou illustrent ces histoires qui collent si bien à celle de l’université.

Bon, avant de vous perdre dans un flux de paroles aussi inextinguibles qu’inintelligibles (trop tard!), je vous fais grâce d’une pause avec ces quelques photos:

      

      

      

      

      

      

      

Difficile d’imaginer une université aussi verte n’est ce pas?

Il existe une très jolie version panoramique de la dernière photo. Il suffit de cliquer ici: 100_3623.jpg (2.4
 MB)

Et voilà, c’en est fini de Qinghua. Je pourrais bien continuer à en parler des heures mais je vais plutôt attendre vos questions, histoire d’avoir quelques commentaires. Et si vraiment vous êtes fainéants mais que vous voulez quand même des infos en plus, wiki est là pour ça!

A très vite!

A propos François

François Quirier Productions : photos, vidéos, émissions, sites internet
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